Marie Kacouchia
Octobre Rose : un mois pour faire reculer le cancer du sein !

Lever le voile sur les maux qui touchent le corps de la femme, dialoguer et éduquer pour sauver des vies... C'est la raison d'être d'Octobre Rose, une campagne nationale de lutte contre le cancer du sein, organisée par l'association Le Cancer du Sein, Parlons-en ! depuis 26 ans.
Et cette mission est essentielle lorsque l'on sait qu'1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein (1). Le chiffre est impressionnant et pourtant nous manquons cruellement d'informations sur ce sujet. Parfois même un tabou subsiste autour de la maladie qu'il est nécessaire de combattre.
Mais justement, qu'est ce que le cancer du sein ?
L'organisme d'un adulte est composé d'environ 100 billions de cellules. Ces cellules naissent de la prolifération cellulaire, c'est à dire le fait qu'elle se multiplient rapidement et en abondance par division d'elles-mêmes. On parle aussi de mitose.
Cette prolifération peut avoir plusieurs fonctions comme renouveler les cellules vieillissantes, réparer des tissus abîmés ou régénérer le volume sanguin.
Au cours de la mitose, une cellule saine donnera une lignée de cellules saines mais il arrive parfois que des erreurs surviennent et que la multiplication cellulaire devienne anarchique, rendant possible le développement d'un cancer.
Dans le sein, le cancer touche très souvent les cellules épithéliales qui constituent le revêtement des canaux galactophores, les conduits où circule le lait maternel. Il est cependant important de comprendre que tous les cancers du sein ne se ressemblent pas. La taille de la tumeur ou l'agressivité du cancer peuvent différer y compris pour un même type de cancer donné.
Certains cancers sont fulgurants et réduisent significativement l'espérance de vie tandis que d'autres évoluent peu voire pas du tout et ne modifient pas significativement le quotidien du malade.
Quelle partie de la population est la plus touchée par cette maladie ?
Même si le cancer du sein touche des jeunes femmes (environ 10% des cas chez les moins de 35 ans et près de 20% avant 50 ans), le cancer du sein se développe le plus souvent autour de 60 ans. Près de 50% des cancers du sein sont diagnostiqués entre 50 et 69 ans et environ 28% sont diagnostiqués après 69 ans (2).
Plus rarement enfin, les hommes peuvent être touchés par le cancer du sein. D'après la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM). Environ 500 cas sont diagnostiqués chaque année, ce qui représente 0,5 % des cancers masculins (3).
Quels sont les moyens mis en place pour lutter contre le cancer du sein ?
En France, il existe un dépistage organisé du cancer du sein. Les femmes âgées de 50 à 74 ans sont toutes invitées, à réaliser une mammographie de contrôle tous les deux ans et cela est pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie (sans avance de frais).
Se faire dépister n’empêche pas de développer un cancer du sein mais de mieux le soigner. Quand le cancer est détecté tôt, avant l’apparition des symptômes les chances de guérison augmentent.
In fine, le dépistage précoce à pour but de diminuer le nombre de décès causés par le cancer du sein. Selon les chiffres issus d'études internationales, cela permet de réduire de 15 et 21 % la mortalité par cancer du sein (4).
Et dès l'apparition des premières règles, il est recommandé de surveiller ses seins en pratiquant l'auto-palpation une fois par mois. Il faut également consulter son médecin traitant ou son gynécologue une fois par an pour un examen.
En 1990, environ 81% des femmes diagnostiquées avec un cancer du sein survivaient au moins 5 ans. Aujourd’hui, ce chiffre est de 89% (1).
Vous l’aurez donc compris, le dépistage est l’une des clés pour faire reculer le cancer du sein. Il est recommandé aux femmes de tous âges de pratiquer régulièrement l’auto-palpation et de consulter un médecin en cas de doute, même tenu.
Si vous n'avez pas encore consulté de gynécologue cette année, c'est le moment !
Sources
(1) Cancerdusein.org
(2) Institut National du Cancer