Marie Kacouchia
Coronavirus : ce qu'il faut savoir !
Depuis quelques semaines, un mot est sur toutes les lèvres : Coronavirus.
96 pays touchés au 9 mars 2020, plus de 110 000 personnes contaminées et 3800 décès… Les chiffres liés à cette maladie sont impressionnants et les annonces successives des autorités nourrissent une inquiétude grandissante.
Mais à ce stade que sait-on vraiment du virus ? Sommes-nous tous exposés ? Est-il possible de s’en prémunir ? Voici ce qu’il faut savoir…

Non pas un mais des Coronavirus !
Le terme Coronavirus ne date pas d’hier. Il correspond en fait à une famille de virus responsables des rhumes chez l’homme (rhume saisonnier ou pathologies plus graves comme le MERS-COV ou le SRAS).
Le virus identifié depuis janvier 2020 en Chine est en fait un nouveau virus de cette famille des Coronavirus.
Selon les dernières données scientifiques, il existerait en effet deux souches circulantes du virus (L et S) sans que l’on puisse confirmer si la mutation a eu lieu chez l’homme ou chez les hôtes intermédiaires (animal). La souche L est la plus répandue et aussi la plus sévère (70% des échantillons testés).
Qu’est-ce que le COVID-19 ?
Le Coronavirus COVID-19 est le nom donné par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à la maladie provoquée par ce nouveau Coronavirus. Dans les cas les plus sévères, la maladie peut entraîner la mort.
Quelle est la source du Coronavirus COVID-19 ?
L’origine de la maladie n’a à ce jour pas été confirmée même si la piste d’une transmission par l’animal (zoonose) est privilégiée car les premières personnes contaminées s’étaient rendues au marché de Wuhan dans la Province de Hubei en Chine.
Avant sa fermeture, des ventes illégales d’animaux sauvages vivants s’y déroulaient. Or affirme Christian Walzer de l'association écologiste américaine Wildlife Conservation Society, “70% des nouvelles maladies infectieuses proviennent d'animaux sauvages et les marchés sont les endroits rêvés pour que les virus se transmettent à l'homme.”
Quels en sont les symptômes ?
Le Coronavirus COVID-19 est une maladie s’attaquant aux bronches. Ses principaux symptômes sont très similaires à ceux de la grippe et ont été décrits comme tels par les chercheurs de la revue scientifique The Lancet : une fièvre supérieure à 38,1°C (chez 98% des patients), des courbatures, des frissons, des quintes de toux (dans 76% des cas), des maux de tête et une intense fatigue (dans 44% des cas), des diarrhées et des difficultés respiratoires (dans 55% des cas).
Comme les autres virus, le Coronavirus COVID-19 se transmet via les muqueuses (la bouche, le nez et les yeux) quand celles-ci sont en contact avec des gouttelettes (postillons, éternuements, toux) émises par une personne malade lors de contacts étroits.
Un autre des vecteurs privilégiés de la transmission du virus est le contact des mains non lavées.
Certaines personnes sont-elles plus vulnérables ?
Comme cela est souvent le cas pour les maladies infectieuses, le risque est plus élevé pour les personnes souffrant de maladies chroniques (hypertension, diabète), les personnes âgées ou fragiles.
Quel est le délai d’incubation pour le Coronavirus COVID-19 ?
Le délai d’incubation est la période entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes et pendant cette période le sujet peut être contagieux.
Celui-ci est généralement de 3 à 5 jours pour le Coronavirus COVID-19 mais il peut toutefois s’étendre jusqu’à 14 jours.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Si vous avez voyagé dans une zone à risque
Si vous avez partagé le même lieu de vie que le patient malade lorsque celui-ci présentait des symptômes
Si vous avez eu un contact direct, en face à face, à moins d’un mètre du patient malade au moment d’une toux, d’un éternuement ou lors d’une discussion
Si vous êtes voisin direct du sujet malade dans un avion ou un train, ou si vous êtes resté dans un espace confiné avec lui (voiture individuelle par exemple)
Que se passe t-il ensuite ?
Si vous avez été dans l’une de ces situations, vous serez considéré comme un “cas contact” et serez mis en observation par les autorités sanitaires pour évaluer votre risque de contamination. Cette mise en observation s’étend sur 14 jours suivant le dernier contact avec un malade.
Un premier examen sera réalisé pour vérifier que vous n’avez pas été contaminé et en cas de symptômes, un diagnostic sera réalisé afin qu’une prise en charge médicale rapide et appropriée soit proposée.
Existe-t-il un traitement contre le Coronavirus COVID-19 ?
Bien que plusieurs traitements soient en cours d’évaluation en France et Europe en lien avec l’OMS, il n’existe actuellement pas de vaccin contre le Coronavirus COVID-19. Le traitement de la maladie est pour l’instant uniquement symptomatique.
Sommes nous pour autant impuissant.e.s face à la maladie ?
Il n’existe pas de traitement efficace contre les virus quels qu’ils soient. Il est donc essentiel d’adopter certains gestes barrières pour ne pas être contaminé.e.s et de booster son immunité dans le même temps.
“Un bon système immunitaire vous apportera forcément une meilleure résistance aux virus de l’hiver, y compris le Coronavirus COVID-19.” nous rappelle Catherine Lapeyre, Docteur en Pharmacie.
Le système immunitaire correspond aux différents mécanismes de défense dont l'organisme dispose pour faire face aux agents pathogènes extérieurs comme les bactéries, les allergènes et les virus.
Comment soutenir naturellement son système immunitaire ?
La santé se construit au quotidien et sur la durée. Pour soutenir son système immunitaire, la première étape essentielle est donc d’adopter un mode de vie sain : manger équilibré et de saison, réduire sa consommation d’alcool de de tabac, bouger au minimum 30 minutes chaque jour et dormir au moins 7 heures par nuit.
Les études montrent que le manque de sommeil amenuise notre immunité. Une seule nuit blanche peut perturber nos globules blancs et nous rendre plus vulnérables aux infections.
Notez également qu’un stress prolongé (la peur du virus par exemple) affaiblit également le système immunitaire. Des recherches menées par des chercheurs de l'université d'État de l'Ohio montrent qu'un stress intense et chronique modifie l'expression des gènes dans les globules blancs. Ces cellules sont alors sujettes à des réactions de défenses excessives pouvant conduire à une inflammation.
Que faire quand cela ne suffit plus ?
“Parfois, même en veillant à avoir un mode de vie sain, la fatigue et le stress peuvent tout de même fragiliser l’organisme” nous dit encore Catherine Lapeyre, Docteur en Pharmacie. Difficile notamment d’échapper au stress dans cette période particulièrement anxiogène.
Une cure de compléments alimentaires adaptée vous permettra alors d’obtenir les nutriments et micronutriments nécessaires pour soutenir ses défenses immunitaires.
En particulier :
Puisque la Vitamine D est synthétisée par le corps grâce au soleil, durant l’automne et l’hiver, nous sommes exposés à des carences. Pourtant la Vitamine D est essentielle pour notre système immunitaire où elle stimule les lymphocytes T. Elle est particulièrement intéressante dans la prévention d’infections respiratoires courantes comme la rhinite et la grippe.
La Vitamine C aide à protéger les cellules contre le stress oxydatif dû aux radicaux libres, ce qui en fait un acteur clé dans le processus de détoxification de notre corps. Elle aide également au fonctionnement normal de notre système immunitaire. Malgré une alimentation équilibrée, une supplémentation en Vitamine C peut s'avérer nécessaire car c’est une vitamine très fragile. Elle est hydrosoluble, sensible à la lumière, à l’oxygène et à la température. La conservation ou la cuisson des aliments causent en général une grande déperdition.
L’intestin joue un rôle essentiel pour l’immunité puisqu’environ 60 % des cellules immunitaires y sont présentes. La prise d’antibiotique, le stress ou une mauvaise alimentation peuvent cependant entraîner un déséquilibre du microbiote intestinal (dysbiose) en faveur de micro-organismes pathogènes et l’empêcher ainsi de jouer son rôle de barrière.
Les probiotiques sont de “bonnes bactéries” qui administrées en quantité adéquate vont aider à réguler le système digestif et ainsi lutter contre la prolifération des micro-organismes pathogènes.
Bien que présent en faible quantité dans l’organisme, le zinc est un oligo-élément important pour le bon fonctionnement de plus de 200 enzymes. Grâce à ses propriétés antioxydantes le zinc stimule le système immunitaire en augmentant le nombre de lymphocytes T et aide aussi à lutter contre les infections.
Sources :